Petit Valentin - 11 ans - quarantaine de coups de couteau

Les deux personnes recherchées dans le cadre du meurtre de Valentin, un couple de "marginaux", ont été interpellées
L'homme, 39 ans, et sa compagne, 49 ans, qui ont séjourné dans un local paroissial à quelques kilomètres des lieux du crime, ont été interpellés dimanche en milieu d'après-midi, en Ardèche, avant d'être placés en garde à vue.

Considéré par le parquet comme "le suspect principal de l'affaire", l'homme est décrit comme un "psychopathe".

Après leur arrestation, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a adressé dimanche dans un communiqué "toutes ses félicitations aux équipes de la gendarmerie nationale" qui ont permis "l'interpellation de deux individus recherchés dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du petit Valentin Cremault". Elle est attendue lundi matin à Ambérieu-en-Bugey (Ain) au PC enquête pour rencontrer les gendarmes qui ont travaillé sur l'enquête. Le président Nicolas Sarkozy a félicité dimanche ceux qui ont enquêté sur la mort du petit Valentin et a annoncé qu'il recevrait les enquêteurs fin août.

Une trace de sang laissée par l'homme, principal suspect, dans un village proche de Lagnieu "correspond exactement" à l'ADN masculin retrouvé sur la scène du crime et le jogging de Valentin, a indiqué le procureur de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière. Le local paroissial de Saint-Sorlin-en-Bugey (Ain), situé à quelques kilomètres des lieux du crime, n'avait pas eu d'autre occupant que ce couple ces derniers temps, a-t-il expliqué.

Stéphane Moitoiret, le suspect, avait été contrôlé par des gendarmes le lundi 28 juillet, peu après 19h, quelques heures avant le crime, à Leyment (Ain), à quatre kilomètres de Lagnieu. L'homme et la femme, qui répond au nom de Noëlla Hego, avaient alors affirmé être des pèlerins australiens, venus en mission en France, toujours selon le procureur.

Un automobiliste, entendu samedi par les enquêteurs, a indiqué avoir pris en auto-stop le couple. Celui-ci lui aurait déclaré qu'il était venu pour opérer des "descentes commandos dans les gendarmeries françaises et chez les notables français". Le comportement des deux personnes recherchées ne correspond pas "à toutes les exigences de santé mentale", avait commenté le procureur.

600 personnes se sont retrouvées dimanche matin autour de la famille proche de la victime à Porcieu-Amblagnieu (Isère), où résident les parents de Valentin, pour une marche en mémoire de l'enfant. Une autre marche silencieuse avait eu lieu samedi en début de soirée à Hières-sur-Amby (Isère), le village où réside la grand-mère maternelle de Valentin. Les funérailles sont prévues mardi à 14h à Hières-sur-Amby.

L'enfant de 11 ans avait été retrouvé lundi 28 août à Lagnieu (Ain), tué d'une quarantaine de coups de couteau au thorax et au cou.